Qu’est-ce qu’un mélanome?
Un mélanome est une forme de cancer qui apparaît dans les cellules de la peau appelées mélanocytes. Les mélanocytes produisent de la mélanine, soit un pigment qui donne sa coloration à la peau. Les mélanomes apparaissent souvent dans le cou, sur le visage, sur la poitrine et sur le dos (plus particulièrement chez les hommes) ou sur les jambes (le site le plus courant pour les femmes). En 2018, 3 882 Ontariens (2 161 hommes et 1 721 femmes) ont reçu un diagnostic de mélanome et 487 sont décédés des suites de la maladie.*
La peau est l’organe le plus étendu du corps, et le cancer de la peau est la forme la plus courante de cancer au Canada. En plus du mélanome, il y a 2 types de cancers cutanés sans présence de mélanome : le carcinome des cellules squameuses et le carcinome des cellules basales.
Le mélanome est l’une des formes de cancer les plus faciles à prévenir. S’il est décelé assez tôt, il peut aussi être facilement traité. Mais si l’on attend trop longtemps, le cancer provoqué par le mélanome peut se disséminer dans l’organisme.
S’il est décelé de façon précoce, le mélanome peut souvent être guéri. Mais il peut également se disséminer dans d’autres parties de l’organisme. Par exemple, il peut apparaître dans les couches profondes de la peau et pénétrer dans les ganglions lymphatiques. En empruntant le système lymphatique, le cancer peut se déplacer vers d’autres parties du corps (faire des métastases). Si le mélanome se dissémine dans d’autres organes, il peut être très difficile à traiter. Il est essentiel :
- D'effectuer des changements pour réduire les risques d’apparition d’un mélanome
- De connaître sa peau de façon à reconnaître les bosses ou les excroissances nouvelles ou inhabituelles
Le facteur de risque le plus important pour le mélanome et le cancer de la peau sans présence de mélanome est l’exposition aux rayons ultraviolets (RUV). Quand les rayons du soleil atteignent la terre, ils se composent principalement de 2 types de RUV : les UVB et les UVA. Les rayons UVB sont les plus dommageables pour la peau. En Ontario, les UVB sont plus intenses pendant l’été, plus particulièrement entre 11 h et 15 h. Les rayons UV s’accroissent également avec l’altitude et peuvent être intensifiés par des surfaces réfléchissantes comme l’eau, la neige, la glace, le béton ou le sable. Les RUV entraînent le vieillissement prématuré de la peau, provoquent des coups de soleil et peuvent provoquer des mutations génétiques susceptibles de donner naissance à un cancer de la peau.
*La source des données utilisées dans l’évaluation du risque de mélanome Mon QICancer est basée sur les personnes qui ont été assignées à un sexe masculin ou féminin à la naissance. Pour cette raison, un langage binaire (homme, femme, homme, femme) peut parfois être utilisé. Si votre sexe est différent de celui qui vous a été attribué à la naissance, il se peut que Mon QICancer n’évalue pas votre risque avec précision. Parlez à votre médecin ou à votre infirmière praticienne de votre risque de développer un mélanome.
Facteurs que vous pouvez modifier ou contrôler
Certains facteurs de risque qui augmentent ou diminuent votre risque de mélanome sont des éléments que vous ne pouvez modifier ou contrôler, par exemple la couleur de votre peau, vos antécédents médicaux familiaux ou le fait d’avoir ou nom des grains de beauté. Mais le facteur de risque le plus important pour le mélanome peut être modifié ou contrôlé : votre exposition aux RUV (rayons ultraviolets).
Exposition aux RUV
Par rapport aux gens qui s’exposent peu au soleil, ceux qui passent beaucoup de temps au soleil présentent un risque accru de mélanome. Une exposition intensive ou une surexposition aux rayons du soleil peut être associée à un risque encore plus important de mélanome, jusqu’à 60 % fois plus élevé.
L'ampleur des dommages cutanés provoqués par les RUV dépend :
- de l’intensité des rayons du soleil (période de l’année, heure du jour et lieu où vous êtes)
- de la durée de l’exposition de la peau
- des caractéristiques personnelles comme la couleur des yeux et des cheveux, et la façon dont votre peau réagit aux RUV
- de l’utilisation de protections comme des vêtements, un chapeau, l’ombre, un écran solaire et des verres fumés.
Des études ont révélé que les coups de soleil fréquents, même s’ils sont survenus il y a bien des années quand vous étiez enfant ou adolescent, accroissent les risques de mélanome. Vous ne pouvez changer ce qui s’est produit dans le passé, mais vous pouvez prendre des mesures pour réduire l’exposition aux RUV dommageables à l'avenir. N’oubliez pas : qu’il s’agisse s’un coup de soleil ou d’un bronzage, tout changement dans la couleur de la peau indique qu’il y a eu un dommage.
Appareils de bronzage
Les appareils de bronzage, par exemple les lits ou les lampes, émettent les mêmes rayons UVA et UVB nocifs que le soleil. C’est pourquoi les personnes qui utilisent des appareils de bronzage ont un risque accru de mélanome d’au moins 20 %. Plus vous êtes jeune quand vous commencez à utiliser des appareils de bronzage, et plus vous les utilisez fréquemment, plus votre risque s’accroît. Le risque est particulièrement élevé si vous avez utilisé cet équipement avant l’âge de 35 ans.
En plus d’endommager la peau, les appareils de bronzage peuvent également entraîner des dommages pour les yeux.
Grains de beauté
Les grains de beauté (naevi) sont des amas de mélanocytes, soit les cellules qui produisent le pigment appelé mélanine. Ils se présentent comme des plaques, des excroissances ou des bosses foncées. Certains enfants naissent avec des grains de beauté. Mais dans la majorité des cas, ils apparaissent par suite des expositions aux RUV, plus particulièrement avant l’âge de 20 ans. En réduisant les expositions aux RUV, plus particulièrement tôt dans la vie, vous pouvez réduire les risques d’apparition de grains de beauté.
La majorité des grains de beauté sont bénins, ce qui signifie qu’ils ne sont pas cancéreux. Les naevi dysplasiques sont des grains de beauté qui peuvent être plus étendus et présenter une forme plus irrégulière ou une couleur moins uniforme que les autres. Même s’ils peuvent avoir l’apparence d’un mélanome, ils sont généralement bénins.
Si l’ADN (matériel génétique) dans les mélanocytes est endommagé, un grain de beauté peut devenir cancéreux. Les gens qui en ont beaucoup, notamment ceux qui présentent des naevi dysplasiques, peuvent être exposés à un risque accru de mélanome. Pour repérer rapidement toute transformation, les gens qui ont des grains de beauté devraient porter attention à leurs dimensions, leur nombre, leur couleur et leur apparence afin de déceler tout changement ou l’apparition de nouveaux naevi.
Facteurs de risque que vous ne pouvez modifier ou contrôler
Type de peau, d’yeux et de cheveux
Les gens qui ne bronzent pas facilement lorsqu’ils sont exposés au soleil ou qui ont la peau claire sont plus sensibles aux dommages provoqués par les RUV. Les gens qui ont les cheveux blonds ou roux ou les yeux bleus, verts ou noisette ont une peau qui est plus facilement endommagée.
Selon une estimation réalisée aux États-Unis, les risques de mélanome sont 10 fois plus élevés chez les Américains blancs que chez les Afro-américains. Même si les mélanomes sont plutôt rares chez les personnes qui ont la peau très foncée, elles ne sont pas immunisées. Ils peuvent apparaître chez les gens qui ont la peau foncée et peuvent être plus difficiles à déceler de façon précoce. Même si votre peau est naturellement foncée, il importe de vous protéger contre les RUV.
Thérapie immunosuppressive
Une thérapie immunosuppressive est un régime médicamenteux qui élimine ou affaiblit la réaction immunitaire de l’organisme. Ce type de traitement est souvent administré pendant de longues périodes de temps aux personnes qui ont reçu une transplantation d’organe ou souffrent d’un trouble auto-immunitaire comme la maladie intestinale inflammatoire (colite ou maladie de Crohn) ou la polyarthrite rhumatoïde. Les médicaments immunosuppresseurs peuvent rendre plus difficile pour le système immunitaire du corps l’élimination des cellules malsaines ou endommagées et la lutte contre le cancer.

Antécédents familiaux
Il y a des preuves que les gens ayant un parent au premier degré, tel qu’un parent biologique, une fratrie ou un enfant (c’est-à-dire un membre de la famille immédiate lié à vous par le sang) ayant des antécédents de mélanome, courent un risque accru développer de cette forme de cancer. Plus vous avez de parents au premier degré qui ont des mélanomes, plus votre risque est élevé. Cela peut s’expliquer par un ensemble de facteurs génétiques, comme une couleur semblable pour les cheveux, les yeux ou la peau, et des comportements communs comme le bronzage. Il y a également des troubles génétiques rares qui peuvent accroître les risques d’apparition de types particuliers de mélanomes.
Antécédents médicaux personnels
Les gens qui ont été atteints d’un carcinome des cellules basales ou squameuses (cancer de la peau sans présence de mélanome) sont exposés à un risque accru d’apparition d’autres types de cancer de la peau, ce qui comprend le mélanome. Les gens qui ont déjà eu un mélanome sont aussi exposés à un risque accru d’être atteints par d’autres mélanomes. Même s’il s’agit généralement de cas bénins, les gens qui présentent des naevi dysplasiques (grains de beauté) peuvent être exposés à un risque accru de mélanome.
Ce que vous pouvez faire pour vous protéger
Il y a plusieurs choses que les citoyens de l’Ontario peuvent faire pour se protéger eux-mêmes contre le mélanome :
- Profiter du soleil en toute sécurité – surveillez l’indice UV et planifiez votre protection personnelle
- Évitez les appareils de bronzage
- Connaissez l’apparence de votre peau de façon à reconnaître les changements ou la nécessité de passer un examen cutané
Surveillez l’Indice UV
Avant de planifier une activité à l’extérieur, vérifiez l’indice UV (ultraviolet) prévu dans votre région. Il est généralement donné avec la météo au et peut être consulté en ligne, à la télé, à la radio ou dans les journaux. L’indice UV est une mesure de l’intensité des rayons UV du soleil. Au Canada, l’échelle varie entre 1 et 11, mais l’indice UV peut atteindre 14 ou plus dans les régions tropicales ou au sud des États-Unis. Plus l’indice est élevé, plus les rayons du soleil sont forts et plus les risques de dommages sont élevés pour la peau. Quand vous prévoyez être à l’extérieur, consultez l’indice UV et planifiez votre protection personnelle.
Pour en apprendre davantage à propos de l’indice UV, consultez le site web du Gouvernement du Canada.

Exposez-vous au soleil en toute sécurité
Quand l’indice UV est de 3 ou plus, ou quand les rayons UV peuvent être intensifiés en se réfléchissant sur l’eau, la neige ou la glace, il importe d’appliquer les cinq stratégies suivantes pour vous protéger du soleil :
- Recherchez les endroits ombragés.
- Portez des vêtements de protection.
- Portez un chapeau.
- Appliquez un écran solaire.
- Portez des verres fumés.
Apprenez comment protéger vos enfants contre les rayons du soleil
- Protégez toujours les bébés contre le soleil et limitez les expositions au soleil, plus particulièrement pendant les heures de pointe (en Ontario, de 11 heures à 15 heures, de mars à octobre).
- Faites porter à votre bébé des vêtements amples et assurez-vous qu’il porte un chapeau.
- Utilisez une poussette avec un pare-soleil pour protéger votre bébé.
- Sur toutes les parties de son corps qui ne sont pas à l’ombre ou protégées par un vêtement, appliquez une petite quantité d’écran solaire comportant un facteur de protection solaire (FPS) de 30. N’oubliez pas d’appliquer un écran solaire sur les parties vulnérables comme les oreilles, le nez, l’arrière du cou et des jambes et le dessus des pieds. Avant d’appliquer un écran solaire, faites un test sur une petite partie de la peau pour vous assurer que l’enfant n’y est pas allergique.
Vous trouverez plus de renseignements sur l’exposition des enfants au soleil en toute sécurité sur les sites suivants :
Vous pouvez également vous renseigner à propos de la sécurité au soleil à l’adresse de l’Association canadienne de dermatologie.
Pour en savoir davantage et pour avoir des conseils sur la sécurité au soleil, communiquez avec votre Bureau de santé. Pour connaître l’adresse du Bureau de santé le plus proche, rendez-vous sur le site du ministère de la Santé.
Recherchez les endroits ombragés
Pendant les périodes de pointe, lorsque l’indice UV est de 3 ou plus (en Ontario, de 11 h à 15 h, de mars à octobre), recherchez les endroits ombragés pour réduire votre exposition aux rayons UV nocifs. Les arbres décidus en hauteur qui ont une vaste canopée et un feuillage bas donnent le plus d’ombre et sont la meilleure source de protection naturelle contre le soleil.
Les abris ombragés construites par l’homme comprennent les gazebos, les vérandas et les auvents. L’importance de la protection dépend :
- du type de matériau dont la structure se compose (p. ex. les rayons du soleil ne peuvent pénétrer le bois mais peuvent traverser certains tissus)
- du fait que la structure bloque le soleil sur les côtés en plus du dessus. Cela est particulièrement important si vous êtes à proximité de l’eau ou sur une surface comme du sable ou du béton qui reflète les rayons du soleil.
S’il n’y a pas d’endroits ombragés naturels ou construites par l’homme, vous pouvez apporter avec vous un parasol, un abri de plage, une tente ou une autre structure portative. L’ampleur de la protection dépend de sa composition et de sa structure. Certains parasols ou abris sont faits d’un tissu qui est traité pour bloquer les rayons UV. Dans ce cas, regardez sur le tissu pour trouver de l’information à propos du facteur de protection contre les ultraviolets (FPUV).
Apprenez comment fabriquer votre propre abri sur le site de la Société canadienne du cancer.
Portez des vêtements de protection
Des vêtements appropriés peuvent mieux protéger votre peau contre le soleil qu’un écran solaire. La meilleure protection est offerte par des chemises à manches longues, des pantalons ou des jupes faits de tissu tissé serré et de couleur foncée. Les tissus dont le tissage est plus ample et de couleur pâle offrent moins de protection. Certains vêtements d’été sont faits d’un tissu traité à l’aide de produits chimiques pour accroître leur facteur de protection contre les ultraviolets (FPUV). Si vous achetez un vêtement traité contre les UV, recherchez un FPUV de 15 ou plus.
Pour en savoir davantage à propos des vêtements qui protègent contre le soleil, consultez le site de l’Association canadienne de dermatologie.
Portez un chapeau
Un chapeau à large rebord fait d’un tissu au tissage serré peut faire de l’ombre sur la tête, les oreilles et le cou. Les chapeaux qui offrent la meilleure protection ont un rebord d’une largeur de 7,5 centimètres (environ 3 pouces) qui entoure complètement le chapeau. Pour les enfants de moins de 10 ans, le rebord doit avoir au moins 6 centimètres ou près de 2 1/2 pouces. Un chapeau de style légionnaire comportant un rabat arrière et des rabats latéraux offre également une bonne protection. Si vous achetez un chapeau fait d’un tissu traité pour résister au soleil, recherchez un facteur de protection contre les ultraviolets (FPUV) d’au moins 15.
Les casquettes de baseball et les visières ne sont pas très utiles étant donné qu’elles laissent les oreilles et l’arrière du cou exposés. Si vous portez une casquette ou une visière, assurez-vous d’appliquer un écran solaire sur les parties exposées des oreilles, du cou et du visage.
Pour en savoir davantage sur la façon de vous protéger et de protéger votre famille contre le soleil, consultez le site de l’Association canadienne de dermatologie.
Appliquez un écran solaire
Les meilleures protections contre le soleil sont les endroits ombragés, les vêtements de protection et les chapeaux. Appliquez un écran solaire sur toutes les surfaces de la peau qui restent exposées au soleil. Recherchez un écran solaire qui :
- offre un large spectre d’efficacité
- résiste à l’eau et à la sueur
- offre un FPS (facteur de protection contre le soleil) d’au moins 30.
Certains chasse-moustiques peuvent réduire l’efficacité des écrans solaires. Si vous appliquez ces deux produits, vous devriez choisir un écran solaire ayant un PFS plus élevé et en réappliquer plus souvent. Appliquez l’écran solaire en premier, avant le chasse-moustiques. De façon générale, il n’est pas nécessaire de réappliquer la plupart des chasse-moustiques aussi souvent que les écrans solaires.
Quand vous utilisez un écran solaire, n’oubliez pas les points suivants :
- Appliquez-le généreusement. La majorité des gens n’en appliquent pas suffisamment. Les adultes doivent utiliser au moins 35 millilitres (1 once), ce qui est environ la quantité qui tient dans la main. Appliquez-le généreusement. Ne frottez pas pour qu’il s’absorbe dans la peau.
- Réappliquez-le régulièrement. Si vous allez dans l’eau, si vous vous essuyez avec une serviette ou si vous transpirez, vous devez réappliquer immédiatement votre écran solaire. Même en l’absence d’eau ou de transpiration, vous devez quand même réappliquer votre écran solaire au moins toutes les 2 heures. À nouveau, ne lésinez pas. Pour profiter de tous ses avantages, vous devez l’appliquer en quantité suffisante.
Conseils utiles :
- N’oubliez pas que les écrans solaires ne peuvent vous protéger à 100 % contre les RUV. Lorsque vous appliquez un écran solaire, utilisez toujours une autre protection, par exemple en portant des vêtements protecteurs ou en recherchant les endroits ombragés.
- Vérifiez la date d’expiration de votre écran solaire. Les produits vieux ou périmés sont moins efficaces.
- Ne conservez pas votre écran solaire dans un endroit où il peut surchauffer, par exemple dans la voiture où sous les rayons directs du soleil. La chaleur peut dégrader les ingrédients et rendre le produit moins efficace.
- Les écrans solaires se présentent sous diverses formes : lotions, gels, pulvérisateurs, tampons, etc. Lisez l’étiquette pour savoir comment appliquer le type de produit que vous utilisez.
- Avant d’appliquer un écran solaire, faites un essai sur une petite surface de votre peau, par exemple à l’intérieur de votre coude, une fois par jour pendant trois jours. Si la peau devient rouge ou si vous éprouvez des démangeaisons, vous êtes peut-être allergique à certains de ses ingrédients et vous devriez essayer un autre type ou une autre marque.
Pour en savoir davantage à propos des écrans solaires, consultez le site web de l'Association canadienne de dermatologie.
Portez des verres fumés
Le mélanome des yeux est rare, mais il peut survenir lorsqu’il y a des dommages provoqués par les RUV. Les RUV peuvent également accroître les risques d’autres troubles graves des yeux plus tard dans la vie, par exemple des cataractes, des lésions de la cornée et la dégénérescence maculaire. Une quantité excessive de rayons solaires peut provoquer une inflammation temporaire douloureuse des yeux semblable à la « cécité des neiges ».
Pour protéger vos yeux, chaque fois que vous êtes à l’extérieur, portez des verres fumés qui bloquent de 60 % à 92 % des rayons UVA, et 95 % à 99 % des rayons UVB. Si l’étiquette d’une paire de verres fumés indique « Absorption de 400 nM des UV » ou « UV 400 », cela signifie qu’ils vous protègent contre 100 % des rayons UVA et UVB. Les verres fumés de forme enveloppante protègent contre la pénétration des rayons du soleil sur les côtés ainsi que devant.
Renseignements complémentaires :
- Si vous êtes exposé à des rayons solaires intenses qui se réfléchissent sur la neige ou sur l’eau, choisissez des verres fumés de teinte gris foncé, brun pâle ou verte. Ils filtrent davantage les rayons que les bleu pâle.
- Les verres polarisants sont conçus pour éliminer l’éblouissement provoqué par les reflets et conviennent à la conduite automobile et aux activités extérieures dans la neige ou sur l’eau.
- Certains verres fumés spéciaux bloquent encore davantage la lumière visible (jusqu’à 97 %), jusqu’à 98,5 % des UVA et 99 % des UBV. Ils sont recommandés si vous restez pendant de longues périodes sous le soleil, mais ne conviennent pas à la conduite automobile.
- Il y a également des verres de contact souples qui absorbent les UV, mais ils ne protègent que la cornée et ne peuvent bloquer la portion bleue de la lumière visible. Vous devez quand même porter des verres fumés pour protéger vos yeux.
Pour en savoir davantage à propos des dommages provoqués par les rayons du soleil sur les yeux, consultez le site web Association canadienne des optométristes.
Parlons du mythe de la peau bronzée
Certaines personnes pensent encore qu’un bronzage est bon pour la santé. En réalité, le bronzage est un signe que votre peau a été endommagée par le soleil et qu’elle a libéré des pigments de mélamine pour se protéger. Il s’agit d’un mythe selon lequel le « bronzage de base » protège contre les dommages provoqués par le soleil ou empêche les coups de soleil. En fait, un bronzage offre une protection contre le soleil (FPS) d’au plus 3, ce qui n’est pas suffisant pour protéger la peau contre les dommages. Chaque fois que vous essayez de bronzer, les RUV endommagent les cellules de la peau et provoquent des rides, des taches de vieillesse, le vieillissement prématuré et le cancer de peau. Il n’y a pas de niveau de bronzage sans danger.
Si vous voulez que votre peau paraisse bronzée, les produits auto-bronzants constituent une solution de rechange plus sûre.
Pour en savoir davantage à propos des produits de bronzage sans soleil, consultez le site web de la Société canadienne du cancer.
Évitez les lits et les lampes de bronzage
Comme les RUV sont carcinogènes (agent qui provoque le cancer), la loi interdit aux salons de bronzage de l’Ontario d’accepter des clients de moins de 18 ans. Bon nombre d’études ont révélé que l’utilisation d’appareils de bronzage intérieur, même une seule fois, peut accroître les risques de mélanome d’au moins 15 %. Plus ces appareils sont utilisés fréquemment, plus les risques de mélanome augmentent. Le risque augmente également quand l’utilisation des lits de bronzage commence plus tôt dans la vie, par exemple avant l’âge de 35 ans.
Pour en savoir davantage à propos des dangers que présentent les appareils de bronzage intérieur, consultez le site web de l’Association canadienne de dermatologie.
Connaissez votre peau
Il importe de connaître votre peau. Examinez-la régulièrement à la recherche de signes avant-coureurs comme les suivants :
- une modification de la forme, de la couleur, de la taille ou de la surface d’une tache de naissance ou d’une verrue
- une ulcération qui ne guérit pas
- une région de la peau qui saigne, suinte, se gonfle, vous démange ou devient rouge et rugueuse.
Il est conseillé de vérifier périodiquement vos grains de beauté pour pouvoir déterminer s’ils commencent à se transformer. Utilisez la méthode ABCDE pour déceler les signes possibles de mélanome.
- Asymétrie : Si vous traciez une ligne au centre du grain de beauté ou de l’excroissance, les deux moitiés ne correspondraient pas (p. ex. une moitié a une forme ou une couleur différente de l’autre)
- Bordures : Les bordures sont irrégulières, festonnées ou échancrées
- Couleur : Il peut y avoir un mélange de différentes couleurs, par exemple des teintes de brun ou de noir, parfois même de blanc, de rouge ou de bleu dans le même grain de beauté, la même bosse ou la même excroissance
- Diamètre : Portez attention aux taches qui s’agrandissent, surtout si elles ont un diamètre de plus de 6 millimètres (environ ¼ de pouce)
- Evolution : Les marges, la couleur, la hauteur, la forme ou le diamètre changent, ou il y a un nouveau symptôme comme un saignement, une démangeaison ou la présente d’une croûte.
Si vous constatez un changement ou un nouveau développement, consultez votre médecin ou votre infirmière praticienne.
Pour en savoir davantage à propos de la méthode ABCDE, qui vous permet de déceler les mélanomes de façon précoce, consultez le site web de l’Association canadienne de dermatologie.
Sachez ce qu’est la photosensibilité
Certains médicaments ou produits peuvent rendre la peau plus sensible au soleil (photosensibilité). Quand vous commencez à prendre un nouveau médicament vendu avec ou sans ordonnance ou des herbes médicinales, lisez les renseignements sur le produit et parlez-en à votre pharmacien. Demandez-lui si ce produit peut accroître la sensibilité au soleil. Si oui, vous devriez vous protéger efficacement quand vous êtes exposé aux rayons du soleil.
Les patients ayant subi une transplantation ont besoin d’une protection spéciale contre le soleil. Vous pouvez en savoir davantage sur le site web de la Réseau universitaire de santé: la vie après la transplantation (en anglais).