Qu’est-ce que le cancer colorectal?
Le cancer colorectal – cancer du côlon ou du rectum – est la quatrième forme de cancer la plus souvent diagnostiquée en Ontario. Ce cancer est également la deuxième cause de décès par le cancer chez les hommes en Ontario et la troisième cause de décès par le cancer chez les femmes en Ontario. Le risque de cancer colorectal augmente avec l’âge et environ 90 % des nouveaux cas sont diagnostiqués chez des personnes âgées de 50 ans et plus.
Le côlon et le rectum font partie du système digestif de l’organisme. Une fois la nourriture digérée dans l’estomac, elle passe d’abord dans l’intestin grêle pour faire l’objet d’un traitement ultérieur et gagne ensuite le côlon. Le côlon est un tube musculaire creux enroulé dans l’abdomen. Sa principale fonction est d’absorber l’eau des restes de nourriture et de former les matières semi-solides appelées les selles (matières fécales). Le côlon mesure en moyenne 168 centimètres (5 pieds et demi). Les selles prêtes à être éliminées s’accumulent dans le rectum, qui s’étend sur les 15 derniers centimètres du côlon.
Dans l’ensemble, le cancer colorectal – qui peut être prévenu – est la deuxième cause de décès associée au cancer en Ontario.

Il n’est pas rare que des groupes de cellules anormales se développent à la surface du côlon. Ces excroissances – appelées polypes – peuvent être surélevées ou plates. La plupart des polypes sont bénins, ce qui signifie qu’ils ne sont pas cancéreux. Il peut toutefois arriver qu’un polype devienne cancéreux avec le temps.
Le cancer du côlon ou du rectum peut parfois prendre jusqu’à 10 ans ou plus pour atteindre un stade avancé. S’il est décelé à un stade précoce, le cancer colorectal peut être traité et guéri avec succès dans 90 % des cas. Par contre, si la maladie a eu le temps de progresser, les chances de survie sont beaucoup plus minces. Les dépistages réguliers sont primordiaux pour déceler le cancer colorectal à un stade précoce – alors qu'il est plus facile à traiter et à guérir.
Facteurs de risque que vous pouvez modifier ou contrôler

Nutrition et alimentation
Viande rouge et viande transformée
Plusieurs facteurs associés aux viandes rouges et transformées peuvent augmenter le risque de cancer colorectal ;
- Le fer présent dans les globules rouges de la viande rouge peut favoriser la formation de substances potentiellement cancérigènes (pouvant provoquer le cancer).
- La cuisson de viande rouge à une température élevée peut provoquer la libération de composés potentiellement cancérigènes.
- La viande transformée contient souvent des nitrates ou des substances connexes qui augmentent le risque de développer des tumeurs.
Fibres alimentaires
Une alimentation riche en fibres peut aider à diminuer le risque de cancer colorectal. Les fibres aident à maintenir la santé du côlon en accélérant l’élimination des selles. On trouve les fibres dans les grains entiers, les légumes et dans certains fruits. Les légumes et les fruits peuvent également aider à prévenir les carences nutritionnelles, à fournir à l'organisme des sources naturelles de vitamines anticancéreuses et à atteindre ou maintenir un poids santé.
Légumes et fruits
Les légumes et les fruits peuvent contribuer à prévenir les carences nutritionnelles, fournir des sources naturelles de vitamines anticancéreuses et contribuer à l'atteinte ou au maintien d'un poids sain.
Produits laitiers et calcium
Le calcium est un minéral qui joue un rôle dans la contraction musculaire (y compris celle du muscle cardiaque), dans la sécrétion d’hormones, dans l’envoi de messages par le système nerveux et dans le maintien d’os et de dents solides. Les personnes qui ont un apport plus élevé en calcium, soit par leur alimentation (principalement par la consommation de produits laitiers, d'alternatives enrichies en calcium, de substituts du lait), soit par la prise de suppléments, peuvent présenter un risque légèrement plus faible de cancer colorectal par rapport à celles qui ont un faible taux de calcium.
Vitamine D
La vitamine D joue un rôle essentiel dans le métabolisme du calcium de l’organisme. Elle contribue à maintenir les os en santé, réduit les inflammations et améliore la force des muscles et les fonctions immunitaires. Il est possible que certain de ces effets aident à protéger l’organisme contre le cancer colorectal. Ceci étant dit, les études portant sur la vitamine D et le cancer colorectal n’ont abouti qu’à des conclusions incohérentes et parfois peu valables pour l’instant. Il sera nécessaire d’effectuer d’autres recherches pour déterminer l’ampleur des effets que la vitamine D peut avoir sur le risque de cancer colorectal.
Multivitamines
Les multivitamines comprennent généralement la vitamine du complexe B (acide folique). Il existe certaines données indiquant que les personnes qui ont pris régulièrement des polyvitamines contenant des folates pendant plusieurs années (par exemple, 12 ans ou plus selon l'étude des chercheurs) présentent un risque plus faible de cancer colorectal. Les effets peuvent illustrer le rôle joué par le folate dans le fonctionnement et la reproduction de l’ADN, de même que dans la réparation et la division normale des cellules. Le mécanisme n’est cependant pas clair et la quantité de données probante est limitée. Entre-temps, une alimentation saine et équilibrée demeure la meilleure façon de combler tous les besoins de votre organisme en matière de vitamines et de nutriments.

Alcool
Les personnes qui consomment régulièrement de l'alcool présentent un risque élevé de cancer colorectal. L'alcool peut endommager l'ADN des cellules ou permettre à d'autres substances cancérigènes de pénétrer plus facilement dans les cellules.

Tabagisme
Bien que nous associons le tabagisme au développement du cancer du poumon, celui-ci augmente également le risque de contracter de nombreux autres types de cancer – y compris le cancer colorectal. La fumée de tabac contient 70 substances reconnus comme causant le cancer (cancérigènes). Il n'existe pas de produits du tabac sans danger et aucun degré d'exposition à la fumée du tabac n'est sans risque.

Activité physique
Dans les études comparant les gens les plus actifs et les moins actifs physiquement, les gens les plus actifs présentent un plus faible risque de développer un cancer colorectal. Les bienfaits de l’activité physique peuvent être dus à sa capacité de diminuer les inflammations et les taux d’insuline, d’améliorer le métabolisme des stéroïdes et de réduire le temps de transit des selles dans le tube digestif. L’activité physique peut aussi protéger l’organisme contre le cancer de façon indirecte en aidant les personnes à atteindre et à maintenir un poids santé.
Poids
Un rapport entre le poids et la taille est utilisé pour calculer l'indice de masse corporelle (IMC), qui permet d'estimer si une personne a un poids plus ou moins sain. Un poids moins sain peut augmenter le risque de développer un cancer colorectal. Notez que l'IMC peut ne pas vous convenir si vous avez moins de 18 ans ou plus de 65 ans, si vous êtes enceinte ou si vous allaitez, ou si vous êtes un adulte très musclé ou très mince. Dans ce cas, discutez avec votre médecin ou votre infirmier(ère) praticien(ne) pour savoir quel devrait être votre poids cible. Une alimentation saine et une activité physique régulière peuvent contribuer à vous permettre d'atteindre votre poids santé.
Diabète
Les personnes diabétiques peuvent présenter un risque élevé de cancer colorectal. La recherche n'a pas encore permis de déterminer la cause de ce risque élevé.
Acide 2-acétyloxybenzoïque (AAS ou aspirine®)
L’acide 2-acétyloxybenzoïque (AAS ou aspirine®) appartient à une catégorie de médicaments désignés sous le nom d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Les études menées auprès de personnes qui prennent régulièrement des AAS pour prévenir les maladies du cœur et les accidents vasculaires cérébraux ont permis de découvrir que ceux-ci réduisent aussi le risque de développer un cancer colorectal. La raison exacte pour laquelle les AAS ont cet effet est toujours à l’étude.
Bien que de nombreuses formes de AAS soient offertes sans ordonnance, la consommation régulière de ce médicament comporte des bienfaits et des risques. Il est important de parler à votre médecin, votre infirmière praticienne et/ou votre pharmacien des risques et des bienfaits qu'il peut présenter pour vous.
Médicaments sur ordonnance contenant des hormones féminines
Contraceptifs oraux
Certaines études indiquent que les femmes qui prennent des contraceptifs oraux (pilules contraceptives) pendant au mois cinq ans présentent un risque de développer un cancer colorectal plus faible que les femmes qui n’ont jamais utilisé de contraceptifs oraux. Les raisons exactes expliquant cet effet ne sont pas connues. L'une des hypothèses est que les pilules contraceptives réduisent la concentration de certaines enzymes digestives qui peuvent être liées au développement du cancer. Il est important de discuter avec votre médecin ou votre infirmier(ère) praticien(ne) des risques et des avantages des contraceptifs oraux.
Traitement hormonal substitutif (THS)
Le traitement hormonal substitutif (THS) peut être utilisé pour traiter les symptômes de la ménopause tels que les bouffées de chaleur. Certaines données probantes laissent croire que les femmes ayant suivi un THS pendant cinq ans ou plus ont un risque plus faible de développer un cancer colorectal que celles qui n’ont jamais suivi de THS. Consultez votre médecin ou votre infirmière praticienne au sujet des risques et des bienfaits liés au TSH.
Facteurs de risque que vous ne pouvez pas modifier ou contrôler

Antécédents familiaux
Les gens qui ont un parent au premier degré, un frère, une sœur ou un enfant atteint du cancer colorectal ont un risque accru de développer la maladie. Le risque est plus élevé si vous avez plus d’un parent au premier degré (parent par le sang) atteint d’un cancer colorectal ou si votre parent était âgé de moins de 45 ans au moment de son diagnostic.
Bien qu’elles soient relativement rares, certaines conditions génétiques sont étroitement liées au cancer colorectal. Elles comprennent le cancer colorectal héréditaire sans polypose, la polypose adénomateuse familiale rectocolique (PAFR), la PAFR atténuée, la polypose liée au MYH, le syndrome Peutz-Jeghers et la polypose juvénile.
Vous pouvez obtenir de plus amples renseignements sur les tests génétiques ici.
Les gens qui ont un ou plusieurs parents au premier degré ayant des antécédents de cancer colorectal courent un risque accru et devraient subir des tests de dépistage par colonoscopie à partir de l’âge de 50 ans ou 10 ans avant d’atteindre l’âge auquel leur parent a reçu son diagnostic de cancer, si cette date précède leur cinquantième anniversaire. Parlez à votre médecin ou à votre infirmière praticienne de la possibilité de subir un test de dépistage pour le cancer colorectal. Si vous n’avez pas de médecin ou d’infirmière praticienne :
- Visitez le site Accès soins en ligne ou composez le 1-800-445-1822 (du lundi au vendredi de 9 h à 17 h).
- Visitez le site ContrôleCancerColorectal ou appelez la Ligne Info de ServiceOntario au 1-866-410-5853 (du lundi au vendredi de 8 h 30 à 17 h), ATS 1-800-387-5559.
Maladie inflammatoire chronique de l'intestin (MICI)
Il existe deux principaux types de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) : la colite de Crohn et la colite ulcéreuse. Ces deux maladies entraînent des changements anormaux pour le tube digestif et activent des mécanismes inflammatoires chroniques qui favorisent le développement du cancer. Les recherches donnent à penser que les gens atteints d’une forme ou l’autre de MICI pendant dix ans ou plus ont des risques bien plus élevés de développer un cancer colorectal.
Taille
Il est prouvé que les gens de grande taille sont légèrement plus à risque de développer un cancer colorectal que les gens de plus petite taille. La cause précise de cette relation demeure inconnue. On croit que la taille pourrait être un marqueur pour les facteurs génétiques, environnementaux, hormonaux et/ou nutritionnels qui ont une incidence sur la croissance.
Ce que vous pouvez faire pour vous protéger

Dépistage :
le Programme ContrôleCancerColorectal
S’il est détecté à un stade précoce, on a 90 % de chances de pouvoir guérir le cancer colorectal. Les objectifs du Programme ContrôleCancerColorectal sont de :
- Réduire le nombre de décès attribuables au cancer colorectal grâce à un programme de dépistage structuré.
- Améliorer la capacité des fournisseurs de soins primaires à participer au dépistage structuré du cancer colorectal.
Le programme aide à améliorer le dépistage du cancer colorectal en :
- Invitant les Ontariens à subir un test de dépistage.
- Rappeler aux gens le moment auquel ils doivent passer un test dépistage.
- Évaluant continuellement la qualité et le rendement du programme.
Il y a plusieurs méthodes de dépistage du cancer colorectal. La meilleure méthode pour vous dépend de vos antécédents familiaux.
1) Test immunochimique fécal (TIF) – test sans danger ni douleur qui recherche la présence éventuelle dans les selles de gouttes de sang qui peuvent être causées par un cancer colorectal. Il peut être effectué dans le confort et l’intimité du domicile et ne prend que quelques minutes. Si les résultats du TIF sont anormaux, cela ne signifie pas que vous êtes atteint d’un cancer colorectal, mais qu’une colonoscopie de suivi doit être effectuée dans un délai de 8 semaines. Pour de plus amples renseignements, consultez votre médecin de famille ou votre infirmière praticienne.
Dans le cadre du programme ContrôleCancerColorectal les gens qui n’ont ni antécédents familiaux de cancer colorectal ni symptômes de cancer colorectal ou d’autres pathologies du côlon ou du rectum (p. ex. colite de Crohn ou colite ulcéreuse), sont considérés comme présentant un « risque moyen ». Si vous faites partie de cette catégorie, vous devriez vous soumettre à un TIF tous les deux ans à partir de l’âge de 50 ans. À 74 ans, demandez à votre médecin ou votre infirmière praticienne si vous devriez continuer. On décidera de poursuivre ou de suspendre les tests de dépistage en fonction de plusieurs facteurs.
Pour obtenir votre trousse gratuite de TIF, veuillez communiquer avec votre médecin ou votre infirmière praticienne. Les personnes sans médecin de famille ou infirmière praticienne peuvent obtenir une trousse de test TIF en contactant Santé811 au 811, ATS 1 866 797-0007. Pour de plus amples renseignements, visitez ContrôleCancerColorectal.
2) La sigmoidoscopie par tube souple est un autre examen qui peut être utilisé dans la recherche du cancer colorectal. Lors de cet examen, un tube mince et souple est inséré dans le rectum. Une caméra à l'extrémité du tube permet au médecin de visualiser l'intérieur du rectum et du côlon sigmoïde.
Les gens de 50 à 74 ans qui n'ont pas d'antécédents familiaux de cancer colorectal peuvent choisir de passer un examen de dépistage de cette façon. La sigmoïdoscopie par tube souple devrait être répétée tous les dix ans.
3) Colonoscopie – ce test vise à examiner la paroi du rectum et du colon. Un médecin effectuera ce test au moyen d’un long tube flexible dont l’extrémité est munie d’une caméra. Une colonoscopie peut être nécessaire dans les cas suivants :
- résultats anormaux d’un TIF;
- antécédents de cancer colorectal chez un parent au premier degré (parent, frère, sœur ou enfant).
Pour les gens dont un parent au premier degré a des antécédents de cancer colorectal, une colonoscopie est recommandée à partir de l’âge de 50 ans ou 10 ans avant l’âge qu’avait le parent au moment du diagnostic, selon la première éventualité.
Selon vos antécédents familiaux, la colonoscopie devrait être répétée tous les 5 ou 10 ans. Votre médecin de famille ou votre infirmière praticienne pourra déterminer avec vous à quelle fréquence vous devriez passer cet examen.
Une colonoscopie peut également être effectuée chez des personnes présentant des symptômes de cancer colorectal ou d’autres pathologies du côlon ou du rectum (p. ex. colite de Crohn ou colite ulcéreuse).
4) Autres examens – vous pouvez avoir entendu parler d'autres examens de dépistage du cancer colorectal mais, en raison de données insuffisantes, Action Cancer Ontario ne recommande pas les examens suivants : recherche de sang occulte dans les selles (RSOS), tests métabolomiques de l'urine ou du sang, tests d'ADN dans le sang ou les selles, colonographie tomographique informatisée, colonoscopie par capsule et à double contraste au barium.
Pour en apprendre davantage :
- Visitez le site ContrôleCancerColorectal
- Appelez la Ligne Info de ServiceOntario au 1 800 268-1154
ATS 1 800 387-5559
Du lundi au vendredi
8 h 30 à 17 h - Si vous n'avez pas de fournisseur de soins primaires, vous pouvez en trouver un en utilisant le programme Accès Soins ou en vous inscrivant par téléphone au 1 800 445-1822 (du lundi au vendredi de 9h à 17h).
- Pour trouver des renseignements pour les Premières nations, Inuits et Métis sur le cancer et le dépistage du cancer colorectal :
- Trousse d’outil d’introduction au cancer (en anglais) – Utilisez-la pour vous renseigner ou aider les autres à se renseigner sur le cancer, les moyens de l’éviter, et les traitements.
- Fiche d’information sur le dépistage du cancer colorectal pour les Premières nations (en anglais)
- Fiche d’information sur le dépistage colorectal pour les Inuits (en anglais)
- Fiche d’information sur le dépistage colorectal pour les Métis (en anglais)
Connaître les symptômes du cancer colorectal
- Changement concernant vos selles.
- Présence de sang clair ou très foncé dans vos selles (matières fécales).
- Diarrhées nouvelles et persistantes constipation ou sentiment que vos selles n’ont pas été totalement évacuées
- Selles plus étroites que d’habitude.
- Malaises gastriques nouveaux et persistans.
- Perte de poids inexplicable.
Si vous éprouvez l’un ou l’autre de ces symptômes, veuillez consulter votre médecin ou votre infirmière praticienne.

Adopter une alimentation saine
Une alimentation saine est une alimentation équilibrée qui inclut une grande variété de groupes d’aliments. Une alimentation saine peut vous aider à diminuer votre risque de développer un cancer colorectal.
Bien des gens croient que leur alimentation est plus saine qu'elle ne l’est en réalité. Tenez un journal alimentaire pendant une semaine et notez-y ce que vous mangez chaque jour. À la fin de la semaine, comparez vos habitudes alimentaires aux recommandations du Guide alimentaire canadien. Vous pourriez découvrir que vous consommez plus de viande rouge ou de viande transformée que vous ne le devriez ou qu’il serait avantageux d’accroître votre consommation de produits laitiers riches en calcium, de légumes, de fruits ou de grains entiers.
Une alimentation riche en fibres présente des avantages immédiats – et à long terme – pour la santé. En plus de prévenir la constipation et de diminuer le risque de cancer colorectal, une alimentation riche en fibres peut aider les gens atteints du diabète à contrôler leur glycémie. Consommer une grande quantité de légumes, de fruits et de grains entiers riches en fibres est la meilleure façon d’accroître votre apport en fibres. Si vous augmentez la quantité de fibres que vous consommez, assurez-vous de demeurer hydraté en buvant suffisamment. DécouvrezLesAliments offre des renseignements supplémentaires.

Pour en apprendre davantage :
- Pour connaître le nombre de portions de viande et de substituts de viande, de légumes et de fruits dont vous avez besoin chaque jour, consultez ce Guide pratique des portions sur le site Web DécouvrezLesAliments.
- Faites du grignotage une habitude saine en mangeant des légumes et des fruits. Pour des idées, visitez DécouvrezLesAliments.
- Le planificateur de menu de DécouvrezLesAliments peut vous guider dans la planification d'une semaine de repas sains, y compris les recettes et les listes d'achats. Il propose même des recettes économiques.
- Lorsque vous êtes à l’épicerie, il peut être difficile de lire et de comprendre les étiquettes nutritionelles des aliments afin de faire des choix plus sains. Découvrez des conseils pour lire les étiquettes des produits alimentaires sur DécouvrezLesAliments.
- Vous pouvez parler gratuitement avec une diététiste en appelant Santé811 au 811 (ATS 1 866 797-0007). Renseignez-vous sur les programmes ou les ressources disponibles dans votre communauté ou par l'intermédiaire de votre bureau local de santé publique.
Prévenir ou gérer le diabète
Les personnes souffrant de diabète ou d'une glycémie trop élevée présentent un risque élevé de cancer colorectal. Si vous souffrez de diabète ou d'hyperglycémie, assurez-vous de :
- Recevoir des soins réguliers de la part de votre médecin ou de votre fournisseur de soins primaires
- Prendre vos médicaments contre le diabète ou votre insuline, si prescrits
- Manger sainement
- Pratiquer au moins 30 minutes d'activité physique la plupart des jours ou trois heures par semaine
- Viser un poids santé
- Ne pas fumer

Pour en savoir plus sur la prévention ou la vie avec le diabète en Ontario, consultez :
- Le ministère de la Santé
- Guides de Santé Ontario à l'intention des patients sur le diabète de type 1 ou le diabète de type 2

Soyez physiquement actif
Être actif peut améliorer votre santé, votre mieux-être et votre qualité de vie, en plus de diminuer votre risque de développer de nombreuses formes de cancer. Être actif ne passe pas seulement par des programmes d'exercices formels – la réalisation de nombreuses activités quotidiennes, comme le jardinage, les tâches ménagères, le fait de marcher jusqu’au travail ou au magasin ou la danse, compte également. Bon nombre de ces activités peuvent être faites en famille, avec des amis ou avec d’autres personnes.

Conseils :
- Pendant une semaine, prenez en note le nombre d’heures que vous consacrez à l’activité physique et le nombre d’heures où vous êtes sédentaire, que ce soit lorsque vous regardez la télévision, des films ou que vous utilisez un ordinateur. Vous pouvez également noter le nombre de fois où vous ratez une occasion d’être actif, que ce soit en prenant l’ascenseur au lieu des escaliers ou en choisissant de prendre votre voiture, plutôt que de marcher, pour vous rendre à la boîte aux lettres ou au magasin. Si vous êtes comme la plupart des gens, il se pourrait que vous trouviez bien des occasions d’être plus actif.
- Si vous êtes une personne sociale, choisissez des activités qui vous permettent de répondre à ce besoin. Par exemple, au lieu de faire des promenades seul, trouvez-vous un partenaire de marche ou joignez-vous à un groupe de marche ou de randonnée. Informez-vous auprès de votre centre de loisirs ou de votre YMCA-YWCA local pour connaître les groupes d’activités, les équipes ou les cours qui vous sont offerts.
- Tentez de développer une gamme d’activités différentes qui vous plaisent. Par exemple, s’il pleut et que vous ne pouvez pas faire de promenade à l’extérieur, assistez à un cours de yoga, allez nager dans une piscine intérieure ou choisissez de marcher sur un tapis roulant.
- Vous est-il impossible de résister à l'envie de regarder la télévision ou des vidéos? Vous pouvez marcher, faire de la course à pied ou alors de l’exercice pendant que vous regardez l’écran. Mettez-vous au défi de faire 10 extensions des bras ou trente demi-redressements assis pendant la prochaine pause publicitaire. Faites participer votre famille en mettant votre conjoint ou vos enfants au défi de vous accompagner.

Pour en apprendre davantage :
- Agence de la santé publique du Canada – Conseils pour être actif.
- Si vous êtes sédentaire depuis un certain temps, vous devriez d’abord consulter votre médecin ou votre infirmière praticienne. En remplissant le questionnaire « Menez une vie plus active », vous communiquerez à votre fournisseur de soins de santé des renseignements précieux sur votre état de préparation à l'activité physique.
- ParticipACTION.

Maintenir un poids santé
Nous avons tous entendu parler de la hausse du nombre de Canadiens qui ont un excès de poids ou qui sont obèses. La bonne nouvelle est que près de la moitié des Canadiens dans cette situation parlent de leur problème de poids avec leur fournisseur de soins de santé. Le fait de reconnaître que l’on a un problème et de procéder à de petits changements continus est la première étape en vue d’une gestion du poids réussie.
Le National Weight Control Registry est une base de données de milliers de personnes qui ont réussi à atteindre ou à maintenir un poids santé. Les rapports produits par ces gens démontrent que les méthodes éprouvées sont, entre autres, les suivantes :
- Réduire la taille des portions, manger une grande variété de légumes et de fruits et éviter les aliments riches en matières grasses.
- Manger à intervalles réguliers pendant la journée (78 % des membres indiquent qu’ils déjeunent chaque matin).
- Faire le suivi régulier de son poids (75 % des membres affirment se peser au moins une fois par semaine).
- Pratiquer régulièrement d’activités physiques. La forme d’activité la plus répandue était la marche et de nombreuses personnes ont indiqué répartir leurs activités physiques tout au long de la journée ou les intégrer à leur routine, p. ex. en marchant pour se rendre au travail.

Pour en apprendre davantage :
- Obtenez des conseils pour gérer sainement votre poids sur le site Web DécouvrezLesAliments.
- Vous pouvez parler gratuitement avec une diététiste en appelant Santé811 au 811 (ATS 1 866 797-0007). Renseignez-vous sur les programmes ou les ressources disponibles dans votre communauté ou par l'intermédiaire de votre bureau local de santé publique.
- Pour en savoir plus sur l'indice de masse corporelle et la relation entre le poids et la santé, consultez le site Web de la Société canadienne du cancer.

Limitez votre consommation d'alcool
La recherche suggère qu'en matière de cancer, il n'existe pas de niveau de consommation d'alcool sans danger. Pour réduire votre risque, il est conseillé de cesser de consommer de l'alcool ou de réduire la fréquence de votre consommation.

Conseils pour réduire votre consommation :
- Désignez un plus grand nombre de jours chaque semaine comme jours sans consommation d'alcool.
- Planifiez à l'avance la manière dont vous allez réduire votre consommation d'alcool ou gérer l'envie de boire.
- Renseignez-vous sur la taille standard des boissons afin de connaître avec précision la quantité que vous consommez.
- Passez aux boissons non alcoolisées une fois votre limite atteinte.
Si vous éprouvez des difficultés à réduire votre consommation de tabac ou à cesser de fumer, de nombreuses ressources gratuites sont disponibles pour vous aider.

Pour en savoir plus :
- La Société canadienne du cancer – Limitez votre consommation d'alcool.
- Pour obtenir un soutien en cas de dépendance à l'alcool : ConnexOntario – Renseignements sur les services de santé pour les Ontariens.

Vivez sans fumée
Si vous n'êtes pas fumeur, félicitez-vous d'avoir évité un important facteur de risque de cancer. Pour vous protéger, essayez également d'éviter l'exposition à la fumée de tabac d'autres personnes (fumée secondaire).
Les fumeurs ont probablement entendu dire que l'abandon du tabac contribuait à améliorer leur santé et à réduire le risque de cancer et d'autres maladies graves. La bonne nouvelle, c'est qu'il n'est jamais trop tard pour profiter de l'occasion de rompre avec l'habitude et d'abandonner le tabac.
L'abandon du tabac peut sembler difficile et nécessite parfois plus d'une tentative, mais plus de deux tiers des Canadiens qui ont déjà fumé ont réussi à renoncer à cette habitude. Six personnes sur dix ont utilisé une aide à l'abandon du tabac, telle qu'une thérapie de remplacement de la nicotine, des programmes d'aide à l'abandon du tabac ou des médicaments. Discutez avec votre médecin, votre infirmière-praticienne ou votre pharmacien des nombreuses possibilités qui existent pour aider les gens à ne pas fumer.

Quelques conseils si vous êtes un fumeur et envisagez d'arrêter :
- Écrivez ou réfléchissez à ce que vous ressentiriez si vous pouviez cesser de fumer. Par exemple, vous sentiriez-vous mieux dans votre peau et plus en contrôle de votre vie? Cela ferait-il de vous un meilleur modèle pour vos enfants ou vos proches? Cela vous donnerait-il de meilleures chances de vivre pour profiter d'une retraite en bonne santé? Réfléchissez à ce que serait votre vie si vous pouviez cesser de fumer et aux raisons qui vous poussent à le faire.
- Observez votre consommation de tabac. Parfois, le simple fait de constater la quantité de tabac consommée — et d'être plus conscient du moment où l'on cherche à fumer — peut inciter les gens à réduire leur consommation. Notez chaque cigarette que vous fumez sur votre téléphone portable, sur une feuille de papier ou sur votre ordinateur.
- Prenez rendez-vous avec votre médecin ou votre infirmière-praticienne ou parlez à votre pharmacien des aides et des programmes d'aide à l'abandon du tabac qui pourraient faciliter votre démarche. Examinez toutes les possibilités qui s'offrent à vous afin de réfléchir à ce que vous pourriez faire à l'avenir.
- La planification est la clé du succès. Élaborez un plan sur la façon dont vous allez cesser de fumer (réduction, arrêt brutal ou utilisation d'une aide à l'abandon du tabac), quand vous allez commencer (votre date d'arrêt) et qui vous soutiendra et sera votre compagnon ou votre accompagnateur pour l'abandon du tabac. Votre compagnon ou accompagnateur pour l'abandon du tabac doit être quelqu'un d'amical mais de ferme, qui vous soutiendra dans vos efforts pour rester sur la bonne voie.
- Savoir ce que vous coûte votre habitude peut vous motiver à arrêter. Découvrez-le grâce à la Calculatrice de coûts : combien dépensez-vous d’argent pour acheter des cigarettes?

Apprenez-en davantage sur les façons de vous libérer et de rester libéré du tabac ou d’aider une personne qui vous est chère à arrêter de fumer :
- Pour cesser de fumer, parlez à un mentor de Santé811 en appelant 811, ATS 1 866 797-0007.
- Visitez le site Web de Téléassistance pour fumeurs pour être mis en relation avec un groupe d’ex-fumeurs en ligne, d’accompagnateurs en abandon du tabac et de ressources additionnelles. Vous pouvez aussi texter ECRASONS au numéro 123456 (en Ontario) pour vous aider à cesser de fumer.
- Le site Web Cessez de fumer du Ministère ontarien de la Santé.
- Le Programme Sur la voie de la réussite de Santé Canada.
- Visitez RessourcesJArrete.ca pour trouver un conseiller ou un groupe d'aide à l'abandon du tabac dans votre communauté.
- Faites de votre maison et de votre voiture des environnements sans fumée.
- Consultez le site web Programme pour la lutte contre le tabagisme pour accéder aux ressources concernant les membres des Premières nations, les Inuits et les Métis et les autochtones vivant en milieu urbain (en anglais).